La dynastie mérovingienne vient de s'épuiser en un siècle de guerre de succession. Elle est condamnée à plus ou moins long terme par son système successoral. Quand le royaume est partagé entre la Neustrie et l'Austrasie à la mort de Dagobert, la réalité du pouvoir est accaparée dans chacun des deux royaumes par le maire du palais.
A la mort de Dagobert Ier, le royaume franc est partagé entre la Neustrie et l'Austrasie.
Des évènement similaires se déroulent alors dans les deux pays : les rois mérovingiens se font voler la réalité du pouvoir par les maires du palais, aggravant ainsi l'hostilité de la noblesse envers l'autorité royale. L'affrontement est permanent.
Le roi mérovingien reste en place mais il n'est plus qu'un fantoche, un roi qui " fait néant". La plupart d'entre eux seront des malades et mourront enfants ou adolescents.
On les représente traditionnellement avachis dans un char tiré par des boeufs. Il s'agit en réalité d'un détournement rendu grotesque d'un type de déplacement honorifique et symbolique chez les anciens Francs.
La mort du roi de Neustrie sert de prétexte à la noblesse pour se rebeller contre le maire du palais Ebroïn. L'Austrasie intervient et provoque le début d'une grave crise, qui durera plus de 12 ans. L'Aquitaine profite du chaos pour reprendre son indépendance.
Pépin de Herstal est d'abord battu à Laon puis à Namur mais il finit par s'imposer et écrase la Neustrie à Tertry.
Pépin parvient à réunifier le royaume franc mais il n'ose pas s'emparer de la couronne. Il laisse donc le roi de Neustrie, qu'il vient de battre, sur le trône de manière symbolique et prend les titres de Dux et de Princeps Francorum.
La mort de Pépin de Herstal ouvre une crise de succession au poste de maire du palais. La Neustrie, épaulée par la Frise et l'Aquitaine, se soulève.
Son fils bâtard, Charles Martel, se fait reconnaître maire du palais d'Austrasie. Il gagne la bataille sur les Neustriens mais, pour les mêmes raisons que son père, est obligé de laisser en place le roi mérovingien Chilpéric II.
Devant la menace des Sarrasins, l'Aquitaine se rapproche du royaume, mais garde une indépendance de fait.
Après une avancée constante, marquée par la mise à sac de la vallée du Rhône et de l'Aquitaine, les Sarrasins sont stoppés à Poitiers par Charles Martel.
Cette victoire marque l'arrêt de la progression des Arabes en Occident.
Jusqu'en 747, Pépin le Bref partage le pouvoir avec son frère Carloman, qui finit par se retirer dans un monastère, laissant le royaume entier entre les mains de Pépin.
Pépin le Bref soutient le Saint Siège. En remerciement, le Pape Zacharie décide de mettre fin à la mascarade des "Rois Fainéants" et autorise la destitution du roi Childéric III.
Les Mérovingiens perdent le pouvoir pour toujours. Pépin le Bref est le premier roi carolingien.