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Après la tripartition de l'empire de Charlemagne et la signature du traité de Mersen en 870, l'Alsace est rattachée à la Francie Orientale. Après la dislocation du royaume, l'Alsace fera partie du duché d'Alémanie, puis sera inclue par Othon le Grand au Saint Empire Romain Germanique en 962. Même si l'Alsace relève de l'Empire, elle est régie selon le système féodal par des seigneurs très autonomes et indisciplinés, tels que les Eguisheim, les Habsbourg, les Rappolstein, les Geroldseck et les Ochsenstein. Le XIIe siècle marque le début de l'âge d'or des cités, qui s’émancipent des grands féodaux pour former la Décapole, placée sous la protection de l’empereur. Les costumes et accessoires typiques, de même que les fameux bretzels, font leur apparition à la même époque. Trois puissances militaires gouvernent l'Alsace au Moyen Age : les seigneurs laïcs, les villes libres et leur milice, et les seigneurs ecclésiastiques. Les évêques alsaciens sont en effet réputés pour manier l'épée aussi bien que la crosse et pour dispenser plus souvent l'extrême onction que la bénédiction, à l'image de l'évêque de Strasbourg Conrad de Lichtenberg, qui guerroya toute sa vie pour mourir les armes à la main en 1299, en assiégeant une cité forte. Les petits religieux ne sont pas en reste et peuvent également être appelés à prendre les armes. |